Karatéka tunisien, fédération tunisienne de karaté - Historique Hannibal Jegham

  • Hammam Sousse, Mr Hannibal JEGHAM avec Mr Samir Laâbidi, Ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’Education physique

    22/09/2009

    Hammam Sousse, Mr Hannibal JEGHAM avec Mr Samir Laâbidi, Ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’Education physique

    2009 commence fort pour le sport tunisien avec des décisions présidentielles qui changeront le paysage sportif… Mr Samir Laâbidi, Ministre de la Jeunesse, des Sports et de l’Education physique, a annoncé début février, lors d’une conférence de...Lire la suite

  • Mr Jafar TOUNSI

    22/09/2009

    Mr Jafar TOUNSI

    Mr Jaâfar Tounsi, un des piliers du karaté tunisien et membre de la commission technique mondiale de karaté WKF honore l’équipe candidate à la fédération tunisienne de karaté avec sa présence en tant que nouveau membre.Lire la suite

Historique

Ecole Fédérale, palais des sports d'El Menzah

Un jour de février 1983, mon papa rentre paris sportif suisse en ligne à la maison avec un ‘’kimono de karaté’’, ma maman me le fait essayer, toute en étant trop contente, car dans sa tête, elle doit m’enlever ma passion pour le football, qui me bouffait l’existence !

J’avais neuf ans, et je faisais des allers-retours exténuants entre notre maison (banlieue de Tunis à Raoued) et le Parc B du Club Africain de Tunis. Et c’est vrai, Maman, ‘’l’institutrice rigoureuse’’, avait bien raison : l’ambiance à l’entraînement au foot n’était pas au top ! Je me suis inscrit à l’Ecole Fédérale Tunisienne de Karaté. J'étais très heureux. Ma maman était toujours là pour mes entraînements.



L’Ecole Fédérale Tunisienne de Karaté, sous la direction de Maître Aly IDESS, était davantage orientée vers les katas. Personnellement, je préférais les combats (kumité). Heureusement, j’ai rencontré mon premier https://parissportifsensuisse.com/bet365 entraîneur Hassen DOUA. C'était un combattant pur et dur. Son plus grand mérite est d'avoir su mettre en avant mes qualités. J'avais une détermination mentale hors pair. Par conséquent, je parvenais très rapidement à effectuer mes techniques dans des situations de combats réels. Selon mon entraîneur Hassen DOUA, les katas n’ont de sens que s’ils servent à bâtir mon style de combat. Et depuis, il s’est occupé de moi. Juin 1984, Papa me propose d’aller en France pour participer à un stage international de Karaté dirigé par les meilleurs maîtres -encore vivants du Shotokan-, et surtout jamais réunis ensemble : Sensei Kasai, Sensei Enoida, Sensei Chirai et Sensei Yahara.

Sensei TaijiKase

Sensei Enoeda

Sensei Yahara

Sensei Chirai


J’étais trop jeune à l’époque, mais je captais l’essentiel de ce que ces prestigieux maîtres japonais transmettaient comme message aux 400 et quelques participants du stage : le karaté est une école de vie !

Mai 1988, malgré moi,  je suis champion de Tunisie kata dans la catégorie d’âge des ‘’cadets’’, pourtant, je ne voulais pas y participer. Je ne cherchais qu’à faire des combats. A l’époque, j’étais jeune, et la Fédération Tunisienne de Karaté (FTK) –à ses débuts- n’organisait pas de telles compétitions. Je me contente de ma consécration en Kata.

A 15 ans, j’étais poussé par une énergie de combat sans limite, la FTK n’organisait qu’une seule compétition par an uniquement pour les séniors, finalement, j’étais comme un lion en cage ! Le manque des compétitions a fini par me décourager. En 1989, j’ai arrêté de m’entrainer dans le ‘’vide’’ et surtout sans aucun ‘’objectif compétitif’’ précis.

Effectivement, tout au long de 20bet en ligne l’année 1991, je me suis concentré sur mon baccalauréat. A 17 ans, j’ai eu mon Bac, étant à la Faculté, suivant un cursus de maîtrise d’Economie et Relations Internationales, j’ai eu l’impression que je gérais mieux mon planning journalier. Alors, je me disais : pourquoi pas ne pas tenter une vie d’un athlète de haut niveau ?

Conscient du fait que la reprise du karaté de haut niveau me bouleverserait mon quotidien vital !

Néji SIDHOM : Coach de l’Equipe Nationale

Et comme si tout a été déjà décidé auparavant dans les ‘’cieux’’, je rencontre une personne qui m’a été le plus grand soutien dans mes débuts en Tunisie.

A Tunis, je manquais de ‘’sparing parteners’’, elle a été un super et un bon poids lourd avec qui on passait des heures et des heures d’entraînement aux combats !

Je manquais d’un œil critique sur mes contenus d’entraînement, elle a été celle qui me portait la ‘’contrariété constructive’’ à mes plans d’entraînements et à mes stratégies de combats !

Cette  personne  s’appelle   Néji  SIDHOM,  actuellement  le  Coach  de  l’Equipe Nationale de Tunisie.

Entre 1991 et 1995, je m’entraînais dans le but de devenir le meilleur karatéka du monde. Mon style de vie n’était pas aisé ! Concilier, entre des études académiques et une cadence élevée d’entraînement, n’était pas une mince affaire !

En 1994, je suis ¼ finaliste au Championnat du Monde de Karaté, Malaisie, kota Kinabalu. J’avais 20 ans lors de ma première grosse compétition internationale. J’ai perdu sur des pénalités. Là je me rendais compte d’un fait que personne ne m’arrêterait pour devenir un des meilleurs karatékas du monde, sauf moi-même ! 

Maître Serge CHOURAQUI au Dojo du SIK Paris

Au bord de la piscine de l’hôtel officiel de la compétition, Mr Serge CHOURAQUI m’a félicité suite à ma prestation de la veille dans la catégorie des -80 Kg.

Mr CHOURAQUI, étant directeur technique fédéral de l’Equipe de France et instructeur en Chef du Sporting International Karaté de Paris, m’avait proposé de rejoindre son prestigieux club parisien. J’étais très honoré par sa proposition.

Je suis revenu à Tunis pour valider la dernière année de ma maîtrise. Fin 1995, je suis maitrisard en Economie et Relation International. A 21 ans, j’ai choisi d’aller en France pour continuer des études doctorales, et en particulier, pour s’entrainer avec le gratin du karaté mondial.

Mes résultats à l’échelle internationale ont commencé à s’enchainer au point que l’ancien président de la FTK, Mr Hamadi KALLEL, a eu des soucis avec ses autorités de tutelles.

Du moment que tous mes résultats sont comptabilisés au nom de mon Club parisien, le SIK Paris, et par conséquent, sous le drapeau tricolore.

En 1997, notre ministère tunisien des sports, toujours soucieux de préserver les compétences tunisiennes, se demandant la question cruciale :

Quel est le rôle de la FTK, censée défendre les couleurs nationales, envers le seul porte drapeau performant Hannibal JEGHAM, qui évolue ailleurs et sans aucun suivi de la Direction du Sport d’Elite ?

Même mon premier Championnat du Monde en Malaisie 1994, Mr Hamadi KALLEL, président de la F.T.K, -à l’époque- avait demandé les frais de mon déplacement et de mon hébergement à mon cher Papa !

Et comme la meilleure stratégie de défense est l’attaque, Mr Hamadi KALLEL, pour sortir ‘’intelligemment’’ –selon lui bien sûr !- de cet imbroglio, décide de m’attaquer auprès de la presse tunisienne.

Il commence par me traiter d’un ‘’indiscipliné’’, participant à des compétitions internationales sans autorisation auprès de sa fédération, et en suite, par dévaloriser mes performances internationales, en fin pour me radier de l’Equipe Nationale Tunisienne. Histoire à suivre à la rubrique : Problème de carrière - 1996

Et comme la justice finit toujours par prendre place, tôt ou tard, un an après avoir sorti un document fédéral me radiant de l’Equipe Nationale, Mr Hamadi KALLEL n’est plus à la tête de la FTK.

J’étais très heureux de cette décision prise par nos autorités de tutelles.

Ayant un obstacle en moins, janvier 1999, je gagne  le plus grand tournoi du monde, l’OPEN INTERNATIONAL DE PARIS, dans la Catégorie reine : ‘’l’Open’’ -toutes catégories-. En sortant les meilleurs combattants de la planète en une seule après midi au Stade de Pierre de Coubertin à Paris.

J’étais fier de moi, de ma famille, de mon pays et de toutes les personnes qui m’ont aidé et même ceux qui m’ont contrarié, à l’instar de Mr Hamadi KALLEL et son équipe -à l’époque-… , car on dit souvent : ‘’on n’évolue que dans l’adversité’’ !

A 25 ans, je pouvais déjà prendre ma ‘’retraite compétitive’’ ! Je gagne la 1ère grosse compétition mondiale de la saison. Je gagne le Championnat de France et le Championnat d’Europe des Clubs avec le SIK PARIS. Août 1999, je gagne les Jeux panarabes à Amman en Jordanie, (+80 Kg). Septembre, 1999, je clôture la saison avec les olympiades de l’Afrique, les Jeux Africains, à Johannesburg, en Afrique du Sud, en glanant la médaille suprême de la catégorie des poids lourds.


Mr Béchir CHERIF – Président de la F-T-K


Le nouveau président de la FTK, Mr Béchir CHERIF, -en poste depuis 1998- me téléphone à Paris, une matinée de Janvier 2000, pour m’annoncer que le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de l'Education Physique avait introduit le ‘’karaté’’ dans la liste des ‘’sports ciblés’’.

Une nouvelle ‘’historique’’ pour cette jeune fédération : le budget de la FTK a quadrillé, l’infrastructure sportive et administrative  s’est améliorée, les conditions sont tout simplement au TOP NIVEAU !  

Mr Béchir CHERIF, conscient de la lourdeur  de la responsabilité, et surtout, l’échéance cruciale des JEUX  MEDITERRANEENS,  septembre  2001,  en  Tunisie,  me propose  de l’aider dans  l’encadrement de notre élite nationale.  



Fin janvier 2001, je suis ravi de servir mon pays. Je m’occupe de mes coéquipiers au sein de l’Equipe Nationale. J’ai transféré ce que j’estimais cohérent et nécessaire à ces athlètes d’élites. Le groupe me considère avant tout comme un grand frère. Mon message technique ou/et tactique passait avec beaucoup de simplicité. Je regroupais l’E.N de Tunisie dans des stages mensuels. Entre mes allers-retours, entre Paris-Tunis, je laissais des programmes d’entrainements physiques et technico-tactiques à mon pot Néji SIDHOM. A vrai dire, mon expérience française m’a beaucoup aidé à pouvoir ramener un ‘’discours pédagogique efficace’’ et un ‘’contenu technico-tactique de haut niveau’’ à notre E.N tunisienne. J’évoluais dans le Championnat national français -1ère nation mondiale du Karaté-. Je suis un des piliers d’un un grand club français, le SIK Paris, ou la culture de la victoire est ancrée tant dans ses athlètes que dans ses dirigeants, en l’occurrence, Maître Serge CHOURAQUI et Mr Gérard GARSSON – Président du Club et président de la Fédération Française de Karaté et des Arts Martiaux Affinitaires-.

Marrakech, Maroc, février 2001, entant que coach-athlète, avec mon Equipe Nationale de Karaté, la Tunisie est pour la 1ère fois de son histoire : CHAMPIONNE DU MONDE ARABE – Vainqueur du tableau des médailles –.

Tous mes athlètes sélectionnés ont fini leur compétition avec une médaille –à l’exception d’une athlète que Mr le Président de la FTK Béchir CHERIF l’a imposée sans critères de sélections-.

La plus belle des médailles c’était celle de l’épreuve par ‘’Equipe’’, la Tunisie est Championne du Monde Arabe par Equipe, chez les hommes, en battant les champions en titre, les marocains, chez eux, avec un score sans appel, 0-3 !

Hannibal JEGHAM, en tant que athlète, fait le plein avec 3 médailles d’Or : +80kg, Open et bien sûr l’épreuve par Equipe !

Une belle prestation quelques mois avant les JEUX MEDITERRANEENS de Tunis, septembre 2001.




Mr le Président de la République : Ordre National
du Mérite, Juin 2001

Les bonnes choses n’arrivent pas seules ! Juin 2001 son excellence Mr le Président de la République, Zine EL ABIDINE BEN ALI m’honore avec une décoration prestigieuse en m’accordant l’Ordre National du Mérite de la République tunisienne.

J’étais boosté par une énergie supplémentaire, celle de la reconnaissance suprême de la haute instance de mon pays, à mes accomplissements et mes performances.


Mon rôle de coach-athlète préoccupait la Direction du Sport d’Elite, estimant, qu’il est peut être gênant à mes échéances de la saison.

Je me concentre sur mes préparatifs aux JEUX MONDIAUX, AKITA, JAPON, août 2001.

Une compétition regroupant les dix meilleurs mondiaux de chaque catégorie –Les Masters-. C’est vrai, physiquement et techniquement, j’étais au top niveau pour cette échéance importante de ma carrière. J’étais proche de mon rêve : devenir ‘’the best of the best’’ dans ce TOP 10 des meilleurs poids lourds du monde !

Toutefois, des problèmes extra-sportifs -familiaux- ont pesé lourd sur ma préparation mentale.

Je reviens du Japon avec la 3ème. Place.

C’est vrai, ça a été une belle performance. Je bats le Champion japonais devant son public, ainsi, que d’autres talentueux champions, mais, je rate ma demi finale face à l’italien S.Maniscalcoo, suite à des pénalités. Ce dernier se prend une correction face au français S.Baldé en finale.

Un beau podium : S.Baldé (FRA), S.Maniscalcoo (ITA), L.Walters (ENG), H.JEGHAM (TUN) formé des meilleurs poids lourds mondiaux de la décennie.



En rentrant du Japon, deux semaines après, j’avais les JEUX MEDITERRANEENS, à Tunis septembre 2001. Je combats devant mon public, et je n’avais pas le droit à l’erreur. Après un parcours sans faute, jusqu’au 11 dernières secondes de ma finale face au français S. Baldé –deux semaines avant vainqueur des Jeux Mondiaux au Japon-, j’ai commis l’irréparable, une technique de poing ‘’royalement’’ mis dans un timing magnifique, toutefois, estimée comme une pénalité par l’arbitre italien Mr Zaccarro. Mon ‘’ami’’ S.Baldé gagne 3-2 sur pénalités ! Certes, il a été sifflé par le public tunisien, l’accusant d’avoir gagné qu’avec 2 points sur pénalités, alors que leur représentant national était le plus proche  de la médaille suprême sur son territoire. Pour l’histoire Seydena Baldé était un ‘’Grand’’ !



Les JEUX MEDITERRANEENS, à Tunis septembre 2001 ont représenté une nouvelle phase de performances mondiales pour le karaté tunisien. La Tunisie se classe 2ème nation après la France au tableau total des médailles.

J’étais content de cet exploit, comme beaucoup de techniciens, d’amateurs et de pratiquants de cet art martial, populairement bien introduit dans mon pays. Toutefois, je n’ai jamais pensé qu’une telle réussite pourrait se transformer en un ‘’début d’éloignement’’ entre moi et Mr Béchir CHERIF, le président de la FTK. Mr CHERIF, je l’ai toujours considéré comme un grand frère. Je l’ai aidé tant sur le plan national que sur le plan international. L’entourage des karatékas et des techniciens de ce sport ont peut être parlé un peu trop de mes modestes contributions à  la réussite de la FTK, et par conséquent, à celle de Mr CHERIF.

Pour Mr CHERIF, Hannibal JEGHAM commence à gêner ! Mr CHERIF, par réaction, a choisi de me ‘’liquider progressivement’’ de la scène sportive. D’abord, on m’invite plus aux regroupements de notre E.N. Ensuite, on ne communique plus mes performances, avec mon Club parisien, à nos autorités de tutelles, pour enfin,  me priver, et mon pays, de plus de consécrations à l’échelle mondiale.

Toutefois, en 2003, mon classement de 1er mondial dans les compétitions de la Golden League (Paris, Rotterdam, Milan, Bon) m’avait imposé de nouveau en E.N. Mr CHERIF, et pour sauver son ‘’image de marque’’, me prive d’aller défendre les couleurs de mon pays aux championnats du Monde, Finlande 2006, et aussi priver son pays de chances réelles de médailles ! Ironie du sort, trois semaines avant ce mondial, à Hanau, l’Open International d’Allemagne 2006, je bats celui qui allait être le Champion du Monde, son vice-champion du monde et  aussi le champion d’Europe de la saison !

Mr CHERIF, il a l’art de présenter les choses avec beaucoup de ‘’courtoisie’’ et ‘’diplomatie’’ à nos autorités de tutelles : ‘’Hannibal est un grand athlète, mais en dépit de ses résultats de la saison 2006 -(3 compétitions : 3 podiums)- le staff technique voit qu’il n’est pas prêt pour ce mondial à cause d’une ancienne fracture au bras !!! ’’

Les Championnats du Monde, Japon, 2008, Mr CHERIF me refait le même scénario à quelques détails près ! La suite de l’histoire à suivre à la rubrique : 2ème Grand Problème de ma  Carrière /2006

En 2009, je pense que c'est avant tout mon ‘’vécu sportif’’ qui me permet d'avoir une "philosophie de vie" et il n'est plus à démontrer que le sport, son monde, ses responsables et ses enjeux sont une ‘’véritable école de la vie’’. Gagner sur les tatamis et face aux compétiteurs les plus coriaces est la chose la plus facile par rapport aux obstacles qui peuvent affronter un athlète de haut niveau en dehors des enceintes sportives !

Pour ma part, je pratique une discipline complète dont les vertus m'apportent chaque jour dans ma vie d'homme : respect, humilité, maîtrise de soi, souci de la performance, dépassement... autant de valeurs qui me paraissent aujourd'hui essentielles. Au début de ma carrière, en 1996, j’ai vécu une histoire presque similaire avec un l’ancien président de l’FTK, l’histoire m’avait donné raison ! J’ai eu après une fabuleuse carrière ! Ma seconde histoire, avec un autre président de l’FTK, qui s’est déclenchée solennellement en 2006, certes m’avait privé de quelques médailles en plus, mais elle m’a fait comprendre l’autre côté de l’iceberg !

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